Titre : Love & Friendship
Réalisateur : Whit Stillman
Avec : Kate Beckinsale, Chloë Sevigny, Stephen Fry, …
Genre : Romance/Comédie/Drame
Durée : 1h32
Nationalité : Irlandais, Français, Néerlandais
Sortie : 22 juin 2016
Synopsis : Angleterre, fin du XVIIIe siècle : Lady Susan Vernon est une jeune veuve dont la beauté et le pouvoir de séduction font frémir la haute société. Sa réputation et sa situation financière se dégradant, elle se met en quête de riches époux, pour elle et sa fille adolescente.
Épaulée dans ses intrigues par sa meilleure amie Alicia, une Américaine en exil, Lady Susan Vernon devra déployer des trésors d’ingéniosité et de duplicité pour parvenir à ses fins, en ménageant deux prétendants : le charmant Reginald et Sir James Martin, un aristocrate fortuné mais prodigieusement stupide…
Librement adapté de « Lady Susan », de Jane Austen.
Sacrilège ! Un américain qui réalise un film adapté de l’œuvre de Jane Austen !
J’aurais très bien pu commencer comme ça, mais non. Whit Stillman, le fameux américain, adapte ici Lady Susan, une nouvelle épistolaire d’une des auteures les plus emblématiques de Grande-Bretagne. Le réalisateur n’a pas pris la chose à la légère, puisqu’il travaille sur ce projet depuis le début des années 2000 !
Fort d’un casting plus qu’intéressant, le film est avant tout le reflet du talent et de l’humour, peu connu, de Jane Austen. J’ai énormément aimé le film, qui est vraiment drôle et caustique. C’est une sorte de vaudeville mélangé aux thèmes de prédilection d’Austen : le mariage, l’amour et l’amitié.
J’ai relu hier la nouvelle (100 pages, ça va très vite), et je dois dire que le réalisateur a fait un excellent travail. Comme celle-ci est une suite de lettres, il fallait broder entre les deux et relier le tout, ce qui a été fait à merveille.
L’histoire prend place quand Lady Susan se fait plus ou moins jeter de chez ses amis, les Manwaring. Veuve sans le sou, elle décide alors d’aller rendre visite à son beau-frère et sa femme, qu’elle n’aime pas. Lady Susan est d’une beauté et d’une intelligence assez rares. Elle fait peur à beaucoup et séduit sans peine l’autre moitié. Celle-ci n’est pas une femme qui laisse la vie décider pour elle et avec sa meilleure amie, une exilée américaine, elle essayera tant bien que mal d’arriver à ses fins.
Autant le dire de suite, le film est plutôt éloigné des autres adaptations de Jane Austen. Celle-ci a toujours aimé se moquer, dans ses livres, de la société anglaise et de ses mœurs. Seulement, ici tout prend une autre dimension et on découvre vite le côté ironique de l’auteure.
Le personnage de Lady Susan, c’est celui d’une femme libre, qui a seulement pour envie de bien vivre. Alors oui, elle est très manipulatrice, mais cela pour notre plus grand plaisir. On se délectera de ses petites répliques perfides à destination de la gente masculine ! C’est finalement une femme moderne, comme Austen a toujours su en écrire. Elle est très loin de ses autres personnages, mais finalement c’est peut-être celle qui me marquera le plus.
Le casting est, comme je le disais, au petit oignon. Le choix de Kate Beckinsale, qui a déjà joué dans une adaptation d’Austen (Emma), est parfaite en Lady Susan. Elle amène ce côté très superficiel et calculateur et en même temps, est très amicale et enjouée. Le reste du casting est à peu près ce que j’imaginais en lisant la nouvelle. Un peu déçue par Chloë Sevigny dans le rôle de l’amie américaine, qui était trop simple à mon goût. Le choix de Mister Manwaring ne pourra que ravir les fans de l’œuvre d’Austen !
C’est donc une très bonne adaptation mais aussi un film intéressant et très bien filmé, qui casse un peu le côté trop « romantisé » de l’œuvre de Jane Austen.

Pauline, j’ai toujours voulu étudier à Poudlard, mais n’ayant jamais reçu ma lettre, je me suis contentée de vivre par procuration d’incroyables aventures à travers les livres, les films et séries tv. J’aime tout, de la sci-fi, aux comédies romantiques, en passant par les drames ou thrillers. Qu’importe le format ou la manière, le plus important est que l’histoire me touche.